18 février 2023

Placements en période de crise : La SCPI maintient le cap

Regard sur le marché des SCPI

Aujourd’hui, le marché des SCPI (aussi nommé « pierre papier ») compte plus de 30 milliards d’actifs sous gestion ; ils sont répartis sur plus de 180 SCPI et sont gérés par 33 sociétés gestionnaires. Il faut dire que cette option d’investissement représente une alternative intéressante et peut servir de base à des placements financiers et de patrimoine. Ses parts peuvent être intégrées à un contrat d’assurance-vie et générer des rendements supérieurs à ceux des fonds actuels en euros. Pour un niveau de risque assez faible, la SCPI reste l’un des meilleurs placements qui soient, surtout quand il s’agit d’immobilier locatif.

Les conclusions de deux études sur la survie des SCPI

L’Association française des Sociétés de Placements immobiliers (ASPIM) et l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF), ont publié le résultat d’études sur la situation des SCPI en 2020. Après un repli au cours du premier semestre, au début de la pandémie, une amélioration a été notée au début du second semestre de l’année. Les auteurs de ces études ont aussi constaté que la collecte, dans les circonstances, est demeurée positive et active, surtout dans les SCPI d’immobilier d’entreprise et fiscales. Les acomptes de dividendes ont tout de même affiché une baisse de 10% en comparaison avec la même période de l’an dernier. L’été dernier, la performance globale pour les SCPI d’entreprises affichait 5,3% sur l’année avec une revalorisation de 1,2% au niveau des parts. Depuis 2012, l’actif sous gestion a triplé, ce qui indique que ce véhicule d’investissement correspond bien aux besoins des investisseurs. La mutualisation des risques locatifs en constitue un atout. Un article publié le 10 octobre dernier sur le site Compte Epargne Placement apporte encore plus de précisions sur ce sujet.

Pourquoi les SCPI attirent les investisseurs ?

Un placement en SCPI ne nécessite pas une mise de départ substantielle puisque, dans certains cas, quelques centaines d’euros – ou parfois même à crédit – suffisent pour se retrouver (indirectement) propriétaire d’une partie de portefeuille immobilier. Il permet également d’investir dans certaines classes d’actifs « spécialisées » généralement moins accessibles aux particuliers : bureau, éducation, petite enfance, étudiants, santé, commerce, hôtellerie…Parmi ce vaste marché, il faut prendre le temps de comparer les taux de rendement et de distribution, examiner les stratégies d’investissement et aussi de gestion. Malgré la popularité du télétravail, en raison de la pandémie, les SCPI de bureaux font preuve de résilience. Au contraire des SCPI fiscales, les SCPI de rendement, qui concernent surtout les locaux d’entreprises plutôt que des immeubles d’habitation, versent à leurs souscripteurs la quote-part des loyers mensuels perçus ; sans oublier que les parts de ceux-ci peuvent augmenter au fil du temps. En général, les parts de SCPI dans l’immobilier professionnel sont plus profitables que celles de l’habitation. Et tout cela pour une somme de départ raisonnable (2 000 à 5 000 euros). Autre avantage appréciable, la société gestionnaire s’occupe de la recherche de locataires et de l’entretien des lieux. Il est également possible de souscrire via une assurance-vie pour diminuer la fiscalité.

L’importance de diversifier ses SCPI

Dans le contexte actuel, si vous visez la rentabilité, mieux vaut diversifier vos parcs immobiliers ! C’est la meilleure solution pour répartir le risque entre différentes classes d’actifs et aussi de garder l’équilibre lors de périodes plus difficiles. Le Report À Nouveau (RAN) s’avère une ressource en cas d’imprévu sur laquelle peuvent compter les SCPI. Il s’agit d’une réserve qui permet de faire face à des situations problématiques comme une baisse des loyers ou encore une vacance locative.

Si les domaines de l’hôtellerie et du commerce demeurent plus à risques dans cette conjoncture, des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la logistique, surtout en B2B, ainsi que celui des bureaux sont moins exposés aux conséquences de cette crise. Les établissements hospitaliers et médicaux, tout comme les cliniques et les laboratoires pharmaceutiques font partie des actifs à privilégier. Les baux y sont généralement stables et de longue durée. Quant au secteur de la logistique, les SCPI ne peuvent que bénéficier de la croissance du commerce en ligne, pour assurer le maintien des investissements. Les SCPI multi-sectiorielles résistent également assez bien en raison de la mutualisation et la diversification de leur patrimoine.

D’après les estimations des professionnels des SCPI, le taux de rendement en 2020 devrait se maintenir autour de 3,5% à 4%, ce qui leur permet de rester optimistes pour la suite des événements.

Source : Le Figaro

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